Au fur et à mesure que les forces coalisées se rapprochent de Mossoul, « différentes hypothèses se présentent à nous » assure-t-on dans l'entourage du ministre de la Défense. Ou bien les combattants de Daech vont s'engager dans une « lutte à mort pour infliger le maximum de pertes aux forces irakiennes et au Peshmergas, ou bien ils vont s'enfuir ou se disperser ».
Il faut « limiter le risque de fuite massive de Mossoul vers Raqqa » indique-t-on à Paris. Mais pour le moment, on observe plutôt « l'arrivée de quelques centaines de combattants de Syrie pour soutenir l'organisation Etat islamique à Mossoul ».
Au-delà du Moyen-Orient, « le risque c'est l'attractivité que pourrait avoir l'EI en Libye voir Boko Haram en Afrique » martèle-t-on dans l'entourage du ministre de la Défense.
Enfin, les combattants européens pourraient être tentés de rejoindre leur pays d'origine. « Aprés Moussoul, il va falloir préparer la reprise de Raqqa, il faudra aller vite pour que Daech ne puisse réorganiser une sorte de réduit syrien (...) isoler la ville peut aller assez vite » mais les alliés doivent faire face à des contraintes de calendrier. « Aujourd'hui, il n'y a pas assez de forces mobilisables pour reprendre la ville, il y aurait 3 à 4000 combattants jihadistes à Raqqa, il faudrait 10 fois plus d'hommes pour reprendre la ville » admet-on dans l'entourage de Jean-Yves Le Drian.