Avec notre envoyé spécial à Nanterre, Franck Alexandre
Jean-Marie Le Pen, 88 ans, alias le « Menhir » dans les rangs du Front national, est venu en personne au tribunal pour bien montrer qu’il était toujours vaillant et il se dit confiant sur ce qui l’attend de ce énième rendez-vous judiciaire. « la victoire, celle de la justice », dit-il.
Face à lui l’avocat du Front national plaide que le fondateur du mouvement met par ses provocations répétées le parti en difficulté. Rien ne s’oppose à son exclusion, il est devenu, dit-il, « un détail de l’histoire ».
Jean-Marie Le Pen encaisse et réplique à la sortie de l’audience. « J’ai cru entendre l’avocat du Mrap (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples-NDLR), mais c’était celui du Front national. Car il me semblait me souvenir que Marine avait déclaré quand elle avait été élue qu’elle prenait tout du Front national, son actif et son passif », ironise-t-il.
Pour Jean-Marie Le Pen et sa défense, cette exclusion de la présidence d’honneur du Front national est un parricide, une exécution, une véritable purge stalinienne. La justice rendra sa décision le 17 novembre prochain.