Serpentant au ras de l'eau, les voies sur berges permettaient à 43 000 véhicules par jour de traverser rapidement la capitale, tout en offrant un panorama unique sur le vieux Paris. Ce parcours classé au patrimoine mondial de l'Unesco sera désormais piéton. Et la maire de Paris, Anne Hidalgo, en est convaincue : cela permettra de limiter la pollution dans la capitale, puisque l'automobile est responsable de plus de la moitié des émissions de particules fines et de 2 500 décès chaque année.
Depuis 15 ans et les premières tentatives pour limiter la place de la voiture dans Paris, le nombre d'automobilistes a chuté de 30%, diminuant d'un tiers la pollution dans la capitale.
Forte de ces résultats, Anne Hidalgo se veut également rassurante concernant le risque de congestion du trafic. Lorsque les berges de Seine de la rive gauche sont devenues piétonnes en 2013, la circulation s'était ordonnée d'elle-même tout en baissant légèrement. La décision du Conseil de Paris prévoit toutefois un principe de réversibilité d'ici un an si les perturbations étaient jugées trop importantes.