Comment concilier l'ouverture au public des monuments phares du patrimoine national, et l'impératif de sécurité qui s'impose en plein état d'urgence ? C'est la préoccupation du gouvernement, des communes et des propriétaires privés, qui s'apprêtent à accueillir une foule de curieux pour ces 33e Journées du patrimoine.
La vigilance a été renforcée, conformément au plan Vigipirate. Policiers, gendarmes, sapeurs-pompiers et militaires de l'opération Sentinelle seront mobilisés tout le week-end pour assurer la sécurité du public.
Un préfet a même été nommé pour l'occasion. Il s'est rendu dans les principaux lieux de visite afin d'évaluer les risques et faire part de ses instructions : fermeture des rues adjacentes aux monuments, installation de plots en béton, ou encore fouille systématique des visiteurs.
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Un dispositif imposant, qui a découragé certaines structures. C'est le cas de France Télévisions et de ses antennes régionales, dont les portes resteront fermées. Idem pour la préfecture de Lille, le théâtre de Castre, ou encore l'abbaye de Soligny dans la Somme.
La ministre française de la Culture, Audrey Azoulay, a néanmoins indiqué que ces fermetures resteraient marginales. En 2015, les Journées du patrimoine avaient attiré près de 12 millions de visiteurs.
→ Le programme des Journées du Patrimoine