« C’est de la folie ! Le gouvernement n’est pas en train de démanteler Calais, il va multiplier des Calais partout en France », s’énerve Laurent Wauquiez. Le président Les Républicains de la région Rhône-Alpes craint par-dessus tout un appel d'air. Un avis partagé par Christian Estrosi dans le sud-est ou encore chez Valérie Pécresse en Ile-de-France.
Le ministre de l’Intérieur assure pourtant avoir consulté tout le monde. « C’est faux, argue le président de la région Normandie, le centriste Hervé Morin. Je n’ai jamais eu le moindre de coup de fil de personne. Bernard Cazeneuve est aussi élu de Normandie, il connaît mon numéro de portable. Donc il n’a pas procédé au moindre commencement de concertation sur ce sujet. »
Le ministre de l'Intérieur s'est défendu ce mercredi à la sortie du Conseil des ministres. Il accuse la droite d'instrumentaliser le drame des migrants pour faire campagne.
« Je comprends qu’il y a des primaires. Je comprends qu’on a décidé de mener cette campagne des primaires avec des outrances. Mais dans la responsabilité qui est la mienne et compte tenu des drames humains qui sont en cause, je ne laisserais pas des mensonges et des contre-vérités créer les conditions de tension extrême dans le pays, là où la France a besoin de rassemblement et de raison », affirme le ministre de l'Intérieur.
Bernard Cazeneuve ne compte pas reculer. François Hollande a d'ailleurs appelé ses ministres à rester soudés face aux « polémiques » lancées par l'opposition.