C'est une première en Europe. Le centre de déradicalisation de Pontourny accompagnera pendant dix mois ses résidents, suivis par des psychologues et des médecins. Avec un cursus personnalisé pour chacun qui mêlera entretiens, apprentissage à la citoyenneté et cours d'histoire des religions. L'enjeu étant, à la fin, d'obtenir un désengagement de la haine et de la violence envers la France.
Totalement gratuit, ce centre situé à Beaumont-en-Véron, dans le centre du pays, n'accueillera pour l'instant que des volontaires. Pas question donc d'y placer des candidats au départ en Syrie et encore moins des fichés « S ».
Le « bas du spectre »
Non, « c'est le bas du spectre » que l'on cherche à capter, admet-on au ministère de l'Intérieur. Après avoir discuté avec les familles, c'est le préfet de la région qui a sélectionné les candidats. Le projet est totalement expérimental.
Seul bémol, pour l'instant, ce centre de déradicalisation n'accueillera qu'une dizaine d'individus. C'est peu, comparé aux 15 000 personnes considérées comme radicalisées en France.