Le parcours typique d'un migrant qui arrive en France aujourd'hui ? Trouver des structures d'accueil pleines à craquer et se retrouver dehors. Bien souvent dans la « jungle » aux abords de Calais, ou dans les rues de Paris et de sa banlieue.
Les associations qui accompagnent ces migrants réclament depuis longtemps un meilleur accueil. Et ce mardi, Emmanuelle Cosse, la ministre du Logement, a annoncé que d'ici fin septembre les capacités des centres d'accueil et d'orientation (CAO) seront doublées. Aujourd’hui, il y en a 147 et ils pourront donc accueillir 5 000 personnes d'ici un mois et demi.
Des structures pour désengorger Paris
La construction de cinquante nouvelles structures réparties dans les différentes villes de France est également prévue, selon Emmanuelle Cosse. Il s’agira de structures de plus petite taille qui permettront de désengorger Paris.
Dans le nord de la capitale, la situation reste en effet catastrophique. Cinquante à 60 personnes arrivent chaque jour, selon les associations et les structures d'accueil restent saturées. Depuis fin juillet, 2 600 personnes ont tout de même bénéficié d'une « mise à l'abri » dans un hébergement temporaire.
Un effet d'annonce ?
Pour Gilbert Potier, directeur général de Médecins du Monde, les déclarations de la ministre vont dans le « bon sens » même s’il s’interroge sur le timing de l’annonce, en plein mois d’août pour une mise en œuvre en septembre alors qu’en France « administrativement les choses sont plus compliquées ». On ne peut que se satisfaire d’une annonce amélioration des conditions de l’accueil, notamment des mineurs étrangers mais l'ONG reste prudente.