La première de ces plaintes pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner » vise les trois gendarmes qui ont interpellé Adama Traoré. Selon l’avocat de la famille, la technique qu’ils ont utilisée, plaquant le jeune homme au sol, et le maîtrisant sous le poids de leurs corps aurait pu être à l’origine de l'asphyxie qui, elle, a provoqué le décès.
Dans une autre plainte, les proches d’Adama Traoré accusent une gendarme, auteur du procès-verbal rédigé le soir même du drame, d’avoir menti dans le but de protéger ses collègues et d’entraver la manifestation de la vérité. Elle affirme par exemple qu’Adama Traoré s’était montré violent à l’égard d’un des gendarmes, alors que tous les éléments de l’enquête démontrent le contraire.
Pire, selon le site d’information Mediapart, la fonctionnaire en question aurait modifié la scène du crime en saisissant de sa propre initiative un polo, maculé de traces rougeâtres ressemblant à du sang. Ce polo était porté par l’un des gendarmes présents sur les lieux de l’interpellation d’Adama Traoré.
L’enquête sur la mort du jeune homme se poursuit. Elle est menée sous l’autorité d’un juge d’instruction.