Mort d'Adama Traoré: la contre-autopsie ne révèle «aucune trace de violences»

La nouvelle autopsie effectuée sur le corps d'Adama Traoré, mort le 19 juillet lors de son interpellation dans le Val-d'Oise, n'a mis en évidence « aucune trace de violences », a annoncé aujourd'hui le procureur de la République de Pontoise.

« La nouvelle expertise ne fait état d'aucune trace de violences susceptible d'expliquer le décès » du jeune homme de 24 ans, qui a entraîné plusieurs nuits de violences à Beaumont-sur-Oise et dans les communes voisines, a déclaré Yves Jannier, le procureur.

Selon ce dernier, « l'explication de la cause du décès ne pourra être apportée qu'avec l'ensemble des analyses (bactériologie, toxicologie, anatomopathologie) », dont les résultats sont attendus « dans le courant du mois d'août ». La justice avait accédé mardi à la demande de contre-expertise déposée par la famille d'Adama Traoré, qui accuse les gendarmes qui ont procédé à son interpellation de « bavure ».

Le premier rapport d'autopsie avait souligné « un phénomène infectieux sur plusieurs organes », notamment les poumons et le foie, et « l'absence de violences de nature à entraîner le décès », qui reste inexpliqué. « Lorsque les secours sont intervenus, la température du jeune homme était très élevée, et c'était un jour de canicule », a rappelé le procureur.

L'avocat de la famille, Frédéric Zajac, avait dit avoir demandé cette contre-expertise non « pour contester la première autopsie, mais pour qu'on sache tout, qu'on arrête les fantasmes de part et d'autre ». Aux cris de « Justice pour Adama », entre 1 500 (police) et 5 000 personnes (service d'ordre) avaient participé vendredi à Beaumont-sur-Oise à une marche blanche qui a pris des allures de manifestation. Deux enquêtes sont menées parallèlement par la section de recherches et l'Inspection générale de la gendarmerie.

(avec AFP)

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