Anne Hidalgo parle d'une « réforme historique ». Le texte prévoit de transférer à la mairie de Paris de nombreux pouvoirs exercés jusqu'à présent par la préfecture de police. Ce qui aurait pour conséquence de faire passer 1 800 agents de surveillance de Paris sous l'autorité de la municipalité.
Ces forces seront mieux utilisées, promet la mairie. Une partie de ces hommes et de ces femmes seront intégrés au sein d'une « nouvelle brigade de lutte contre les incivilités ». Celle-ci sera chargée de réprimer les jets de mégots, le tapage nocturne ou encore la vente à la sauvette. Officiellement, ce transfert vise à soulager la police nationale et lui permettre de se « recentrer » sur la lutte contre le terrorisme.
« Manoeuvre politicienne »
A côté de ces nouveaux pouvoirs de police, la ville de Paris gagnera de nouvelles compétences sur la circulation. Elle pourra installer des sens interdits, créer des pistes cyclables et limiter le trafic dans le centre de la capitale, sauf sur les grands axes.
Enfin, le projet de réforme prévoit de fusionner Paris avec le département au 1er janvier 2019 pour plus de simplicité. Quatre arrondissements seraient aussi regroupés au sein d'un unique secteur. L'opposition de droite, qui y voit une manoeuvre politicienne, est contre. Le projet de loi devrait être débattu au Parlement avant la fin de l'année.