C'était le quatrième conseil de défense depuis l'attentat de Nice. Etaient réunis autour de François Hollande, le Premier ministre Manuel Valls, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas, la ministre de la Santé Marisol Touraine, les responsables de la police, de la gendarmerie et des services de renseignements, ainsi que le chef d'état-major des armées.
L'objectif de ce conseil était de faire le « point » sur la situation. A sa sortie, le chef de l'Etat a prononcé une allocution de onze minutes depuis le salon Napoléon III, celui réservé aux déclarations solennelles. En ressort le sentiment d’un exécutif sur la défensive face à l’avalanche de critiques.
■ De l'artillerie pour Bagdad
La France va fournir à l'Irak de l'artillerie pour le soutenir dans son combat contre l'Etat islamique, ce dès le mois d'août. L'entourage du président a ensuite donné des précisions : « Quelques batteries d'artillerie seront mises à disposition » de l'armée irakienne, avec « des conseillers pour les manier », mais « il n'y aura pas de gens au contact ». Autrement dit : ils ne participeront pas directement au combat.
Le chef de l'Etat a également confirmé le déploiement du porte-avions Charles-de-Gaulle dans la région « à la fin du mois de septembre ». « Il nous permettra d'intensifier les frappes sur les groupes terroristes en Syrie et en Irak avec nos avions Rafale. »
Le président avait déjà annoncé un renforcement de l’appui militaire en Irak lors de son allocution du 14-Juillet. C'était quelques heures avant l'attentat de Nice.
■ Faire bloc autour des valeurs républicaines
Le président a de nouveau détaillé le dispositif de sécurité sur le sol français. Il a en outre appelé les Français à faire bloc autour des valeurs de la République :
■ Soutien à Bernard Cazeneuve
François Hollande est enfin revenu sur les accusations contre l'exécutif sur le dispositif de sécurité du 14-Juillet. « Toute la vérité sera faite sur les circonstances et les causes de cette terrible tragédie », avec « toute la transparence » nécessaire, a répété le chef de l'Etat.
Le président français François Hollande a affirmé vendredi sa « confiance » en son ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, accusé d'insuffisances dans la sécurisation de Nice et dont la démission a été réclamée par certains partis politiques après l'attentat du 14 juillet.