Plus de 30 000 personnes étaient présentes sur la promenade des Anglais. Elles étaient venus admirer le feu d'artifice le soir de la Fête nationale française. Certaines sont encore hospitalisées ; toutes sont traumatisés par cette nuit de l'horreur.
Le bilan de l'attentat est lourd. Au total, 84 personnes sont décédées, dont dix enfants et adolescents. Parmi elles, on compte au moins neuf nationalités différentes, mais seize corps ne sont toujours pas identifiés.
Des victimes de diverses nationalités
Le nombre de disparus est encore incertain. Le ministère des Affaires étrangères belge parle de 20 personnes qui ne donnent plus de nouvelles, à la date du 15 juillet. Son homologue italien évoque, de son côté, six disparus. Trois Roumains, dont un enfant sont aussi portés disparus.
Parmi les victimes étrangères identifiées figurent : trois Allemandes (deux élèves et une enseignante), deux Américains (un père et son fils), deux Suisses (une femme et un enfant), une Marocaine domiciliée à Nice, trois Algériens (deux enfants avec leur grand-mère), une étudiante russe en vacances en France, une Arménienne, un Ukrainien a été tué et un autre blessé. Un garçon tunisien de quatre ans porté disparu après l'attentat de Nice a été retrouvé mort, portant le nombre de Tunisiens tués dans le drame à quatre, a annoncé samedi à l'AFP le ministère des Affaires étrangères. Cinq Tunisiens sont en outre toujours portés disparus depuis l'attaque.
Parmi les dizaines de blessés enregistrés figurent au moins un Britannique, deux Roumains, au moins un Portugais et deux enfants néerlandais de 9 et 14 ans hospitalisés.
16 corps ne sont toujours pas identifiés.
121 blessés encore hospitalisés, dont 26 en réanimation
Un total de 121 blessés sont encore hospitalisés ce samedi, parmi lesquels 26 sont toujours en réanimation. Cinq enfants étaient toujours samedi entre la vie et la mort, dont un garçon de huit ans non identifié.
Les enfants ont été particulièrement touchés, notamment de fractures et traumatismes crâniens. Le plus jeune des enfants blessés n'a que 6 mois, précise Stéphanie Simpson, porte-parole de la Fondation Lenval.
Mais les blessures ne sont pas que physiques. Dans les quatre cellules psychologiques mises en place, plus de 50 familles sont venues se livrer. Le traumatisme risque de rester très présent chez ces personnes qui ont vu l'horreur de si près. « On reçoit les familles dans le deuil ou en recherche de leurs familles perdues. On fait parler les gens et on leur fait parler des choses », explique le docteur Virginie Busset, de la cellule d'urgence médico-psychologique des Alpes-Maritimes.