Il était 22h30 lorsqu’un semi-remorque a foncé sur la foule regroupée sur la promenade des Anglais à Nice. Après 2 kilomètres d’une course folle, le chauffeur a été abattu par les forces de police. Des armes ont été découvertes à bord du camion. Les autorités ont rapidement évoqué un attentat et ont conseillé aux habitants de rester cloîtrés.
La section antiterroriste du parquet de Paris s’est saisie de l’enquête. Elle devra notamment déterminer si le chauffeur a agi seul ou s’il a bénéficié de complicités.
Aucune information sur les motivations de cette attaque n’était disponible dans l’immédiat. Elle intervient cependant dans un contexte de menace terroriste très élevée en France. « Jamais la menace terroriste en France n'a été aussi forte », ne cesse de répéter le gouvernement.
Le pays vit sous état d'urgence depuis les attaques du 13 novembre 2015. Cet état d'exception a été prolongé à trois reprises. Il avait été maintenu jusqu'à la fin de l'Euro 2016 de football, car le gouvernement redoutait particulièrement une attaque pendant la compétition. Le symbole aurait été fort.
Appel du groupe Etat islamique à frapper en France
Mais hors des événements exceptionnels, la menace reste importante. Il y a quelques heures encore, une vidéo mettant en scène un jihadiste de l'organisation Etat islamique appelait les candidats au jihad à ne pas les rejoindre en Syrie, mais à frapper en France.
Le scénario de jeunes gens prêts à frapper la France sans être passés par la Syrie ou l'Irak s'est produit plusieurs fois ces derniers mois. C'est le cas par exemple de Sid Ahmed Ghlam qui projetait un attentat contre une église de la banlieue parisienne en avril 2015, ou de l'attaque de Magnanville dans les Yvelines en juin 2016, qui avait frappé un couple de policiers. Un type de profil plus difficile à repérer pour les services de renseignement.
Le président François Hollande a annoncé la prolongation de trois mois de l'état d'urgence, qui devait s'achever le 26 juillet. Le chef de l'Etat a aussi décrété trois jours de deuil national, samedi, dimanche et lundi.
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