Loi Travail: 64000 à 200000 manifestants partout en France

A la veille d'une rencontre entre Manuel Valls et les syndicats, entre 64 000 et 200 000 manifestants ont, pour la onzième fois, battu le pavé partout en France ce mardi 28 juin contre la loi Travail. Une mobilisation proche de celle du 23 juin et qui s'est déroulée sans incident majeur. Reportages dans le cortège parisien.

Avec nos envoyés spéciaux dans le cortège parisien,  Altin Lazaj et Pierre Olivier

A Paris, ils étaient entre 15 000 selon la police et 55 000 selon l'Union syndicale à battre le pavé ce mardi 28 juin, à l'occasion de la onzième manifestation contre le projet de loi Travail voté au même moment au Sénat. Dans la rue, la manifestation s'est déroulée sans incident. Et pour cause : 2 500 policiers étaient mobilisés avec des barrages filtrants à chaque entrée du cortège. Il y a eu 38 interpellations

C'est dans une ambiance assourdissante, faite de bruits de klaxon, de sifflets et de slogans amplifiés par les portevoix que les manifestants ont parcouru les 2,8 km entre Bastille et place d'Italie. Dans le carré de tête, les leaders syndicaux ne parlent que de leur prochaine rencontre avec le Premier ministre Manuel Valls ce mercredi 29 juin. Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, espère que ça ne sera pas « une visite de courtoisie ».

« S'il nous dit de venir, c'est qu'il a des choses à nous dire, lance le leader syndical au micro de RFI. On a fait des propositions et on attend des réponses à nos propositions, notamment sur une question précise : c'est le fait que cette loi va généraliser la concurrence déloyale et faire en sorte qu'il y ait beaucoup de licenciements dans de nombreuses entreprises. »

Si pour la plupart des syndicats, le rendez-vous à Matignon est un signe d’ouverture de la part de Manuel Valls, ce n’est pas le cas pour Cécile Gondard-Lalanne, porte-parole de Solidaires : « Pour nous, ce n'est pas un signe d'ouverture parce qu'on n'est pas invité, regrette-t-elle. S'il y a signe d'ouverture, en tout cas, ce n'est pas avec nous. Et donc j'imagine qu'il [Manuel Valls, ndlr] doit estimer qu'avec certains il peut parler et avec d'autres non. »

Pour accentuer la pression, les syndicats ont évoqué une « nouvelle journée de mobilisation le 5 juillet », le jour où débutent les discussions autour du texte de loi à l'Assemblée nationale.

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