Après plusieurs heures de négociations entre les syndicats d’Ile-de-France et les autorités, le mardi 21 juin, le sort de la manifestation contre la loi Travail reste toujours en suspens, les syndicats CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, UNL et Fidl persistant dans leur refus d'un « rassemblement statique ». Les organisations syndicales ont cependant précisé avoir fait des propositions alternatives de parcours comme Bastille-Place d'Italie, ou Denfert-Rochereau-Place d'Italie.
Quoi qu'il en soit, certains députés socialistes n'imaginent pas qu'un gouvernement de gauche puisse remettre en cause le droit de manifester. Pour le député PS, Yann Galut, « ce qui est essentiel, c’est de trouver pourquoi les gens manifestent. Et au bout d’un moment, il faut que le gouvernement revienne à la table des négociations et qu’on ouvre enfin de véritables négociations pour sortir de cette loi Travail qui est refusée par tout le monde maintenant. Je n’imagine pas qu’un gouvernement se prétendant de gauche interdise une manifestation. »
« Menace terroriste maximale »
Dans le contexte actuel, des élus de droite plaident, eux, pour l'interdiction de ce défilé, comme le député Les Républicains (LR), Eric Ciotti : « Personnellement, je suis favorable à cette interdiction. Nous sommes dans une situation d’état d’urgence avec une menace terroriste maximale. Nous avons derrière nous plusieurs mois de violences de la part des organisateurs de ces manifestations qui n'ont pas su l'endiguer. [...] C’est encore la semaine dernière avec ces images terribles contre l’hôpital Necker, l’hôpital des enfants qui a été attaqué, qui a été en partie abîmé. »
« Donc aujourd’hui, poursuit le député LR, tout justifie une décision de fermeté, décision de fermeté que n’a jamais eue jusqu’à ce jour le gouvernement. » A droite, les positions ne semblent cependant pas figées : les syndicats ont reçu le renfort inattendu de Nicolas Sarkozy, le président du parti Les Républicains, selon lequel il n'est « pas raisonnable » d'interdire les défilés.