La semaine dernière, sept organisations syndicales (CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, Fidl, UNL) anti-loi Travail ont demandé l'autorisation de manifester jeudi prochain à Paris entre Bastille et Nation. Depuis, ils attendaient la réponse de la préfecture, qui s'est prononcée ce lundi 20 juin, en formulant une contreproposition : un « rassemblement statique » plutôt qu'un défilé.
Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a demandé dans une lettre adressée à la CGT de « prendre en considération » la proposition du préfet de police de Paris.
L'exécutif a menacé d'interdire les prochaines manifestations, prévues les 23 et 28 juin, au lendemain des violences et dégradations qui avaient émaillé le défilé parisien du 14 juin entre la place d'Italie et les Invalides. François Hollande avait alors averti qu'il n'y aurait plus d'autorisation de manifester si la préservation des « biens et des personnes » ne pouvait être « garantie ».
Dimanche, le Premier ministre Manuel Valls a de nouveau estimé que « les organisateurs devraient annuler eux-mêmes ces rassemblements » compte tenu du contexte actuel de tensions.
Les syndicats veulent maintenir la manifestation
Ces menaces ont provoqué un tollé chez les syndicats. Ils n'entendent pas subir ces pressions et le bras de fer se poursuit. « Nous avons pris la précaution de faire un parcours court permettant d'assurer la plus grande sécurité possible. On a tenu compte des conditions de sécurité, on a essayé d'éviter les grands magasins », a ainsi affirmé Pascal Joly, secrétaire général de l'Union régionale Ile de France-CGT.