La justice française referme le dossier du naufrage du Bugaled Breizh

C'est la fin d'une instruction de plus de dix ans. Le dossier du naufrage du Bugaled Breizh, ce chalutier breton qui avait fait naufrage au large des côtes britanniques en janvier 2004 a été refermé par la justice française. Cinq marins avaient trouvé la mort. L'an dernier, la cour d'appel avait estimé qu'aucune hypothèse sur la raison du naufrage n'avait pu être démontrée. Un non-lieu validé ce mardi par la Cour de cassation.

Judiciairement, le naufrage du Bugaled Breizh restera à jamais inexpliqué. Pour les familles des victimes, une certitude, et ce depuis le premier jour, seule une croche avec un sous-marin a pu provoquer un naufrage aussi soudain, aussi rapide du navire breton. Car le Bugaled Breizh n'était pas n'importe quel bateau, c'était un puissant et récent chalutier, la fierté du port du Guilvinec, un bâtiment qui ne coule pas comme ça.

Or, le 15 janvier 2004 au large du cap Lizard, au sud-ouest de l'Angleterre, le Bugaled est en moins d'une minute tracté vers le fond, son capitaine a à peine le temps d'envoyer un message d'alerte. La préfecture maritime de Brest révèle dans la foulée qu'un exercice militaire international avec plusieurs sous-marins se déroule dans la zone.

La justice va alors suivre la piste du submersible, d'autant que des traces inexpliquées de titane sur le câble du chalut renforcent la thèse d'une croche. 

La piste d'un sous-marin britannique puis américain est explorée, mais la position exacte des bâtiments militaires ne sera jamais dévoilée. Le mystère reste entier. Les familles des victimes espèrent maintenant qu'une procédure en cours en Grande-Bretagne puisse faire surgir de nouveaux éléments et permettre ainsi une réouverture du dossier en France.

Partager :