Les évacuations des campements se succèdent porte de la Chapelle, dans le nord de Paris. Il y a deux semaines, 1 800 Soudanais, Erythréens ou encore Afghans, ont dû quitter un parc où ils s'étaient installés, évacués vers des gymnases et des centres d'hébergement.
Pourtant, ils sont très vite revenus dans le 18e arrondissement. « Comment se déroulent les évacuations ? Où sont amenés les gens ? (...) Des campements se reconstituent avec ceux-là mêmes qui normalement devraient être hébergés dans de bonnes conditions », observe Benoît Alavoine, membre du collectif Quartiers solidaires.
« Le monde est encore en guerre »
« Le monde est encore en guerre, des gens continuent d’arriver. Paris reste un lieu de transit fort, en particulier les quartiers des 18e, 19e et 10e arrondissements », ajoute l’humanitaire, alors qu'à côté du métro aérien, des centaines de migrants sont encore installés sous des tentes.
Certains riverains viennent en aide à ces personnes, en attendant l'ouverture du campement humanitaire promis par la mairie de Paris, prévu pour septembre. De leurs côtés, les associations jugent le projet sous-dimensionné face à l'ampleur du problème. L'année dernière, près de 80 000 migrants ont déposé une requête de protection en France.