Depuis l'ouverture en 2013 de cette cellule qui permet aux détenteurs d'avoirs à l'étranger de les déclarer, les repentis font la bonne fortune de l'Etat français. En 2014, près de 2 milliards d'euros ont été récupérés ; 2,65 milliards en 2015 ; et sans doute plus encore en 2016, selon Christian Eckert, secrétaire d'Etat au Budget, devant la commission des Finances du Sénat. D'autant qu'il y a un mois, seul un tiers des dossiers déposés par les repentis fiscaux avait été traité.
L'administration fiscale compte aussi sur un effet Panama Papers. Les révélations d'argent caché dans les paradis fiscaux ne manqueront pas d'encourager certains fraudeurs à retrouver le droit chemin. Entre donations, successions, impôts sur le revenu, ou sur la fortune, ce sont près de 30 milliards d'euros qui ont ainsi refait surface et sont venus alimenter les caisses de l'Etat. Une aubaine, exceptionnelle évidemment.
Le flot des demandes de régularisation commence à stagner. Chacun connaît le caractère exceptionnel de ces recettes, mais c'est de l'argent bienvenu, surtout que par ailleurs les économies espérées ne seront pas au rendez-vous, comme les 800 millions d'euros que l'Etat pensait économiser en renégociant l'assurance chômage. Ça c'était avant l'échec des négociations.