La perquisition a débuté au petit matin ce mardi, à 5h précisément au siège parisien de Google. Une centaine de fonctionnaires du fisc et de la brigade de répression de la délinquance financière, épaulés par cinq magistrats et 25 experts en informatique ont investi les locaux du géant américain. C'est donc une nouvelle étape dans le bras de fer qui oppose Google aux autorités françaises.
Suite à une plainte de Bercy, le 15 juin dernier, le parquet national financier a ouvert une enquête préliminaire, car le fisc soupçonne la compagnie d'avoir mis sur pied un vaste système d'évasion fiscale. L'administration française réclamerait d'ailleurs à Google 1,6 milliard d'euros d'arriérés d'impôt.
« Nous coopérons avec les autorités pour répondre à leurs questions », a déclaré le porte-parole de l'entreprise, ajoutant que Google s'est toujours pleinement conformé au droit français.
Google, dont le siège européen est en Irlande, comme d'autres multinationales, est régulièrement accusé de vouloir échapper aux impôts en s'installant dans des pays où la fiscalité lui est très largement favorable.