Pour empêcher l'entrée des camions-bennes, les grévistes ont entassé des tonnes de déchets à l'entrée du site. Mais les salariés peuvent toujours venir à l'usine. Certains soutiennent le mouvement auquel participe Maria Da Costa Perreira. « Les échanges sont normaux et corrects, souligne-t-elle. Ils comprennent tout à fait la raison pour laquelle on lutte contre ce projet de loi. Il faut bloquer le pays pour se faire entendre ».
Ici à Ivry, les militants bloquent le plus grand centre de traitement des déchets de France. Un point stratégique pour faire valoir leurs revendications d'agents du secteur public. « On part à la retraite à 52 ans et donc un déroulement de carrière qui fait en sorte que l'on part avec un régime de retraite identique à ceux qui partent à 62 ans. C’est tout ça derrière qui est remis en cause », explique Frédéric Aubisse, égoutier à Paris.
Depuis lundi matin, la CGT bloque aussi des garages de camions-bennes de la ville de Paris. La collecte des déchets est menacée, et les poubelles pourraient déborder. Une tactique assumée par Baptiste Talbot, secrétaire général de la fédération CGT des services publics. « C’est aussi un début de l’opération que les ordures s’accumulent dans Paris, mais des ordures aujourd’hui, elles sont au gouvernement plus que dans les rues de Paris. On est déterminé à ce que les choses continuent et on est vraiment déterminé à ce que ce mouvement aboutit. »
Les grévistes comptent prolonger leur mouvement jusqu'au 14 juin, date de la prochaine grande journée de mobilisation contre le projet de loi Travail.
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