Treize départements d'Ile-de-France et de la région Centre Val-de-Loire sont toujours placés en vigilance orange aux crues et inondations. Objet de tous les regards, la Seine, le fleuve qui traverse Paris, n’avait jamais atteint un tel niveau depuis plus de 30 ans : jusqu’à 6m40 sont attendus dans la nuit de vendredi à samedi au plus fort de la crue, contre environ 3 mètres en temps normal.
Et conséquence de cette montée des eaux, à Paris des squares, caves ou parkings sont inondés. Des musées ont portes closes : après les musées du Louvre et d'Orsay fermés depuis jeudi soir pour évacuer certaines oeuvres, le Grand Palais a également fermé ses portes vendredi, ainsi que deux sites de la Bibliothèque nationale de France.
Les problèmes sont importants dans les transports en commun parisiens, la société qui les gère, la RATP, a dû déclencher son plan de prévention, c'est-à-dire que plusieurs stations de métro vont être protégées au cas où la Seine atteint sa cote d'alerte. Des stations de métro qui pour deux d'entre elles sont d'ores et déjà fermées, tout comme une gare RER car trop proches du fleuve. La mairie de Paris a annoncé l'ouverture de deux gymnases pour mettre à l'abri les sans domicile fixe. Même si aucune évacuation n'est prévue à Paris, le ministère de l'Environnement a évoqué de possibles évacuations à l'ouest de la capitale.
Les crues, qui ont provoqué l'évacuation de 20 000 personnes jusqu’à présent en France ont fait au moins deux victimes : un cavalier emporté par les eaux jeudi en Seine-et-Marne et une femme d'une soixantaine d'années retrouvée morte vendredi lors de la décrue dans la cour de sa maison dans le Loiret.
Quant aux premières estimations des dégâts, elles commencent à tomber. Les intempéries devraient coûter au moins 600 millions d’euros aux assureurs, selon l’Association française de l’assurance.