Les efforts pour relancer le processus de paix israélo-palestinien à l’arrêt depuis des années restent insuffisants. Toutefois cette conférence de Paris est tout de même une démarche importante. Le dernier rassemblement du genre remonte à 2007, il y a donc près de dix ans, c’était à Annapolis aux Etats-Unis.
Cette initiative française se veut en tout cas positive. Là où il y a un espoir, il faut le chercher, a dit le chef de la diplomatie Jean-Marc Ayrault, faisant référence aux différentes initiatives de paix et notamment l’initiative arabe de 2002.
Entouré de ses homologues occidentaux et du Moyen-Orient, le ministre des Affaires étrangères français a évoqué l’arrêt de la colonisation. Il a insisté sur la solution de deux Etats palestinien et israélien côte à côte.
« Il faut désormais trouver le chemin qui nous conduira à la solution », a-t-il insisté. Tout en précisant qu’il fallait éviter les polémiques, allusion aux déclarations israéliennes qui prédisent l’échec cuisant de la démarche française.
Critiques d'Israël
Et les premières réactions des autorités israéliennes après la conférence organisée ce jour à Paris, vont dans ce sens : le ministre des Affaires étrangères évoque « une occasion manquée » qui ne fait qu'« éloigner les perspectives de paix ». L'événement n'a fait que « durcir les positions des Palestiniens », a souligné avec amertume le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, Emmanuel Nahshon.
Pour Benyamin Netanyahu, la seule solution passe par des négociations directes avec les Palestiniens, sans intervention étrangère, rappelle notre correspondant à Jérusalem, Christian Brunel. Les commentateurs israéliens estiment toutefois que les dégâts ont été limités dans la mesure où aucun calendrier contraignant pour parvenir à un accord de paix n'a été fixé à Paris.
Du côté palestinien, c'est justement sur ce point qu'une certaine déception est perceptible. Riyad al-Maliki, le chef de la diplomatie palestinienne, a certes affirmé que la conférence a marqué une étape très importante, mais les Palestiniens soulignent qu'ils auraient préféré « un meilleur communiqué final », autrement dit une condamnation plus ferme de la poursuite de la colonisation israélienne en Cisjordanie et dans la partie arabe de Jérusalem.
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