Au centre de conférence de Paris, Sami Boukhelifa
François Hollande le dit clairement, en préambule à cette conférence de Paris du 3 juin baptisée « Initiative pour la paix au proche-Orient », « même absents, il revient aux Israéliens et aux Palestiniens de faire le choix de la paix ». Car, selon Paris, la solution des deux Etats existants côte à côte serait actuellement « en grave danger ».
Du coup, l’initiative française est d'abord là pour réamorcer un processus à l’arrêt depuis bien trop longtemps. Et parce qu’il faut agir, Paris le fait en deux temps. D’abord, à travers cette conférence d’aujourd’hui, ensuite à travers la mise en place de groupes de travail formés par les différents participants. C’est un travail d’équipe qui réunit donc toutes les organisations internationales, tous les pays occidentaux, les pays arabes, présents ici ce vendredi 3 juin.
Palestiniens favorables
La partie palestinienne serait disposée à suivre cette démarche, confie une source diplomatique. Les Palestiniens sont globalement favorables à cette initiative. C’est la partie israélienne qu’il faudra convaincre. C’est elle qui rejette la démarche française. Et c’est donc aux Israéliens que s’est d’ailleurs adressé François Hollande lors de son discours d’ouverture. Il a voulu rassurer l’Etat hébreux qui prédit l’échec de cette démarche française.
Mais Paris ne baisse pas les bras pour autant. Le Moyen-Orient est plongé dans le « chaos et le vide politique est rempli par les terroristes », explique François Hollande. Il faut donc passer à l’action et tout mettre en œuvre pour la paix. Et pour cette solution de deux Etats palestinien et israélien côte à côte.