Loi Travail: les professionnels du tourisme inquiets des conséquences des grèves

Au lendemain de la 8e journée de manifestation contre le projet de loi travail, l'intersyndicale opposée au texte appelle à amplifier les mobilisations. François Hollande, lui, reste droit dans ses bottes et assure qu'il tiendra bon. Le conflit et les mobilisations sur divers sites pétroliers rendent les approvisionnements en carburant plus difficile pour une partie des Français mais pèsent aussi sur le tourisme.

Moins d'essence, moins de départs en week-end : c'est ce que constate Weekend Desk. Laurent Salanié, directeur général de ce site internet consacré au tourisme, constate une baisse de près de 20% des réservations pour samedi 28 et dimanche 29 mai par rapport au week-end dernier.

Et deux fois plus de clients qu'à l'accoutumée ont annulé leur départ : « Nos clients nous disent deux choses : "On ne sait pas si on va pouvoir revenir de week-end", et "je viens de passer deux heures à faire le plein, si je pars, ça va me consommer mon plein et j'ai besoin de mon essence pour aller travailler la semaine prochaine"».

D'autres professionnels du tourisme tirent la sonnette d'alarme. Vincent Sitz, du Synhorcat, un syndicat d'hôteliers et de restaurateurs, déplore ce nouveau coup dur après l'impact des attentats de 2015 : « Je crois que même si cela s'arrêtait demain, le mal est quand même déjà un peu fait. Les images qui sont passées à l'étranger font peur. Quand vous voyez une voiture de police brûler, cela ne vous invite pas à venir dans le pays concerné. Les images mettront du temps à être effacées ».

Ce restaurateur appelle syndicats et gouvernement à trouver une issue rapide au conflit qui empêche, par ailleurs, un de ses fournisseurs de le livrer normalement.

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