Cazeneuve à Rennes: hommage aux policiers et fermeté pour les casseurs

Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a rendu hommage à Rennes au travail des forces de l'ordre, ce dimanche 15 mai au matin. Les policiers et CRS sont confrontés depuis plusieurs semaines à des manifestations parfois violentes, notamment dans la capitale bretonne, suite au projet de réforme du Code du travail porté par le gouvernement.

« Les forces de l'ordre se trouvent en butte avec des groupes d'une extrême violence qui ne sont pas là pour exprimer leurs revendications [...] mais qui sont là pour casser, pour détruire, pour exprimer la haine de l'Etat et des institutions », a déclaré le ministre de l'Intérieur ce dimanche matin. Bernard Cazeneuve a tenu un discours au commissariat central, en présence de la députée-maire de Rennes, Nathalie Appéré (PS), et du nouveau préfet de région, Christian Mirmand.

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Des manifestants « qui s'en prennent aux biens, qui s'en prennent, on l'a vu, à l'incarnation des services publics, à des équipements publics, et qui s'en prennent à des policiers et des gendarmes parce qu'ils portent l'uniforme [...] Cela est intolérable et cela ne sera pas toléré », a poursuivi le ministre. Bernard Cazeneuve a fait état, depuis le début des manifestations en France, de 1 300 interpellations, 819 placements en garde à vue et 51 condamnations dans le cadre de comparutions immédiates. « 51 personnes ont été condamnées, souvent sévèrement. Il y aura d'autres convocations devant les tribunaux et, je le dis ici, à Rennes, la fermeté sera totale », a-t-il affirmé.

Effectifs supplémentaires

Le ministre de l'Intérieur, qui s'est ensuite rendu à la préfecture pour un entretien avec les responsables de la sécurité publique, a également annoncé l'affectation prochaine de 88 policiers supplémentaires en Ille-et-Vilaine. Un groupe de quelque 300 casseurs a endommagé vendredi soir plusieurs commerces et bâtiments publics dans le centre de la capitale bretonne, après l'évacuation à l'aube d'une salle municipale occupée depuis le 1er mai par des opposants au projet de loi Travail.

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Samedi 16 mai dans l'après-midi, de très nombreuses forces de l'ordre ont empêché un rassemblement, interdit par les autorités, de quelques 700 manifestants venus dénoncer « les violences policières » de défiler dans le centre-ville.

(Avec AFP)

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