Le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone lui avait demandé de démissionner après les révélations d'Elen Debost, d'Annie Lahmer, de Sandrine Rousseau et d'Isabelle Attard. Ces quatre femmes ont accepté de témoigner à visage découvert. Mais elles sont plus nombreuses à dénoncer anonymement les agissements de Denis Baupin.
Des collaboratrices, des salariées qui évoquent les SMS reçus par dizaines, les propos graveleux, provocateurs, les sous-entendus équivoques. Et jusqu'aux attouchements : cette scène par exemple survenue dans un ascenseur de l'Assemblée nationale. Denis Baupin était alors seul avec une salariée. « Il lui a pincé les fesses, il s'est pris une baffe », décrivent plusieurs sources anonymes.
Sandrine Rousseau raconte également ce jour d'octobre 2011 où Denis Baupin l'a plaquée contre un mur après une réunion avant d'essayer de l'embrasser. La porte-parole d'Europe Ecologie-Les Verts s'est alors empressée de dévoiler l'histoire à deux membres de la direction du parti : aucune réaction. Le comportement de l'élu est en fait un secret de polichinelle et Sandrine Rousseau doit se résoudre à la loi du silence. Une loi du silence qu'elle a donc décidé de briser aujourd'hui aux côtés d'autres femmes qui se disent victimes de Denis Baupin.
« M. Denis Baupin conteste fondamentalement l'idée de harcèlement sexuel et plus encore d'agression sexuelle, lesquels lui sont totalement étrangers », a indiqué l'avocat selon lequel le député « envisage » de porter plainte pour diffamation.