À ma droite, Robert Taro alias Gérard Depardieu, le maire de Marseille depuis toujours, matois, rusé, champion du billard à triple bande, une sorte de croisement entre Gaston Defferre et Jean-Claude Gaudin. À ma gauche, Lucas Barrès alias Benoît Magimel, un jeune ambitieux, prêt à tout pour arriver, y compris à prendre l’accent provençal pour faire plus peuple avec ses administrés…
Un premier épisode shakespearien
Dès le premier épisode tout à fait shakespearien le fils tue le père, symboliquement, et pire, songe même à lui voler sa fille. Marseille entend être un portrait brulant de la cité phocéenne, doublé d’un thriller politique sur fond de corruption, de mafias et de machines à sous. Mais pour cela, il faudrait que les personnages soient un peu plus élaborés que des figurines de carton, que Marseille ne se résume pas à une série de clichés avec la basilique « la Bonne Mère » et les quartiers nord, que les acteurs ne soient pas livrés à eux-mêmes…
Un naufrage dans le Vieux-Port
Certains ont pu parler d’accident industriel pour cette série qui devait être la tête de pont de Netflix en France. Plus prosaïquement, c’est d’un naufrage qu’on est en droit de parler, d’un naufrage lamentable dans le Vieux-Port.