L'endroit est depuis plusieurs mois dans le collimateur du ministère de l'Intérieur.
Déjà en décembre dernier, après une vaste opération de police, Bernard Cazeneuve décide de fermer la mosquée de Lagny, mais le ministre ne s’arrête pas là. Un mois plus tard, il ordonne la dissolution de l'Association des musulmans de Lagny et des deux structures qui, avant elle, géraient la salle de prière. Toutes les trois sont soupçonnées de promouvoir une idéologie radicale et d'organiser le départ de combattants en Irak et en Syrie.
Cette décision est suspendue par le Conseil d’Etat. Mais le gouvernement revient à la charge en avril avec une nouvelle procédure de dissolution. Car l'Etat s'intéresse particulièrement à un homme, Mohamed Hammoumi, un imam salafiste français, actif à Lagny jusqu'en 2014. Les autorités le soupçonnent de faire l'apologie du jihad et de continuer à régir le lieu depuis l'Egypte où il est installé.
Des accusations que réfute en bloc depuis le début le président de l'association des musulmans de Lagny, mais aucun de ses arguments n'aura suffi à convaincre le ministère de l'Intérieur.