Avec notre envoyée spéciale à Nouméa, Valérie Gas
Visiter l’usine de nickel de Nouméa était un passage obligé pour Manuel Valls. Le nickel qui représente un cinquième de la richesse du territoire et des milliers d’emplois, est une production essentielle pour la Nouvelle-Calédonie, mais c’est surtout un secteur en crise.
Les cours du nickel ont chuté, les bénéficies se sont taris et la SLN – la société qui exploite le minerai – est asphyxiée, Manuel Valls a donc promis des aides. « Cette intervention pourrait aller jusqu’à 200 millions d’euros, ce qui représente un effort très important dans le contexte budgétaire actuel », a-t-il déclaré.
Un engagement des deux côtés
Mais pour que l’Etat débloque cette somme, Manuel Valls a demandé aux provinces calédoniennes actionnaires de la SLN de s’engager elles aussi, du donnant-donnant en quelque sorte, car pour Manuel Valls, « la survie du nickel calédonien sera collective ou, ce que je me refuse à envisager, l’échec sera collectif ».
L’heure des choix décisifs a sonné en Nouvelle-Calédonie. « Et l’avenir institutionnel et l’avenir du nickel se jouent – c’est une conviction profonde – dans les prochains mois », a conclu le chef du gouvernement. Autrement dit, le sauvetage de la filière nickel est un élément clé de l’évolution politique en Nouvelle-Calédonie.
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