France: «Hé oh la gauche !», les fidèles de Hollande défendent leur président

Un meeting qui ne dit pas son nom pour un candidat qui n'est pas officiellement en campagne. Les partisans de François Hollande étaient réunis lundi 25 avril dans un amphithéâtre de la faculté de médecine de Paris Descartes, pour prendre en main la défense du bilan du quinquennat. Alors que le chef de l'Etat n'a jamais paru aussi contesté - jusque dans son propre camp -, ses fidèles avaient décidé d'organiser la riposte.

Le rassemblement « Hé oh la gauche ! » a des allures de séminaire de motivation pour le cercle des fidèles du président. Ceux qui sont là aiment toujours François Hollande et compter les plaies et les bosses après quatre ans de pouvoir n’est pas leur genre. « Je voulais rassurer tout le monde : on est pas là pour se soigner, on est à pour se mobiliser », assure le ministre Stéphane Le Foll.

Et se mobiliser commence par dire du bien du président affaibli, critiqué, malmené. La ministre Marisol Touraine n’hésite pas à reprendre une formule célèbre du candidat Hollande en 2012 et à énumérer les réformes. « Avec lui président nous avons fait de belles et grandes choses, avec lui président nous avons créé la prime d’activité, nous avons mis en place le compte pénibilité, avec lui président nous avons créé le tiers payant généralisé ! »

Le président d’un camp : celui de la gauche. Le patron des députés Bruno Le Roux insiste. « La droite, c’est des différences fondamentales : quand nous, nous faisons 50 milliards d’économie en améliorant, en transformant notre modèle social, eux c’est 154 milliards d’économie en faisant en sorte qu’il y ait des coupes chez les fonctionnaires, dans notre système de santé, dans notre système de protection sociale. Ce n’est pas une différence de degré, c’est une différence de nature ! »

Réactiver le clivage droite-gauche, une manière aussi de tenter d’écarter Emmanuel Macron et son mouvement qui se dit ni de droite ni de gauche. Un rendez-vous surtout aux allures de thérapie collective pour se rassurer et se dire qu’avec François Hollande, tout n’est pas encore perdu.

Partager :