« Opération reconquête » menée par les proches du chef de l'Etat alors que, selon tous les derniers sondages, François Hollande - aux tréfonds de l'impopularité - serait exclu du second tour de la présidentielle.
A un an du scrutin, il est donc temps de passer à l'offensive. « Ca urge , le moment est venu de nous réveiller », martèle ainsi le principal lieutenant Hollande, Stéphane Le Foll, à l'origine de ce premier meeting de soutien - qui devrait ce soir - dans un amphithéâtre de l'université Descartes à Paris, réunir une vingtaine de ministres et quelque 250 militants et sympathisants.
Objectif : mettre en valeur le bilan « social » du quinquennat, démontrer que des « mesures de gauche » ont été prises « dans les domaines de l'éducation, de la santé», et que, malgré le toujours douloureux problème du chômage, le pays va mieux, comme l'affirme le président.
Bref, il s agit avant tout de cibler le coeur de l électorat de gauche. Possibles obstacles dans cette opération reconquête, les frondeurs du PS et Emmanuel Macron, ministre de l'Economie, qui a lancé son propre mouvement et ne cesse d'agacer au gouvernement n'ont pas été invités. Manuel Valls ne sera pas là également, comme la plupart des ministres régaliens. « C'est un meeting sur le bilan social », explique un responsable socialiste, « le Premier ministre s'exprimera à d'autres occasions ».