France: une association relance la polémique sur les indemnités parlementaires

Les parlementaires touchent-ils des indemnités de manière illégale ? C’est en tout cas ce qu’assure Hervé Lebreton, le président de l’Association pour une démocratie directe. Il a adressé deux lettres ouvertes aux présidents des deux assemblées pour les alerter sur le sujet.

La loi prévoit le versement de deux indemnités à tous les parlementaires français. Pourtant, ce ne sont pas les seules enveloppes qui leur sont attribuées. « D’autres indemnités semblent être versées aux parlementaires, l’indemnité représentative de frais de mandat et l’indemnité de résidence. Ces deux indemnités, pour nous, sont illégales. Ensuite, il y a l’indemnité spécifique de fonction qui correspond à 1,5 million d’euros pour 80 parlementaires et qui est versée aux secrétaires, présidents, questeurs et ainsi de suite », explique Hervé Lebreton, président de l'Association pour une démocratie directe.

Ce dernier demande la suppression de ces indemnités et le remboursement des sommes déjà versées.

Une position qui agace René Dosière, député apparenté socialiste de l'Aisne et spécialiste de la gestion des finances publiques. Il conteste l'analyse de Hervé Lebreton. « L’Assemblée est parfaitement habilitée à le faire, c’est même d’ailleurs un droit dans le cadre de son autonomie financière. Monsieur Lebreton n’a pas l’air de comprendre qu’une assemblée parlementaire doit être indépendante », rappelle René Dosière.

Ces indemnités sont-elles légales ou non ? Le débat ne date en tout cas pas d'aujourd'hui. La polémique était déjà apparue en 2011 après les révélations du site d'information de Mediapart.

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