Procès de la filière jihadiste de Champigny: jusqu’à dix ans de prison prononcés

En France, la justice a rendu son jugement ce mardi 12 avril dans l'affaire dite de la filière de Champigny-sur-Marne. Les douze prévenus membres d'une filière qui envoyait des recrues en Syrie étaient jugés pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. Ils ont été condamnés à des peines allant de trois ans, dont deux avec sursis, à dix ans d'emprisonnement. Seule une poignée d'entre eux étaient physiquement présents à l'audience.

Ils ne sont que quatre dans le box des accusés à écouter le délibéré et les lourdes peines prononcées : sept à dix ans de prison pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. Huit membres de la filière de Champigny sont soupçonnés d’être encore en Syrie.

Cette cellule de recrutement et d’acheminement depuis la région parisienne avait permis l’envoi en Syrie d’une douzaine de candidats au jihad à l’été 2013.

Cette filière n’a aujourd’hui rien d’emblématique, plaide Me Xavier Nogueras, l’avocat de la défense. « Toutes les villes ont leur filière. Ce n’est donc pas représentatif. Vous verrez dans un an ou deux que toutes les villes auront eu leurs filières qui seront passées devant le tribunal correctionnel ou la cour d’assises », prédit-il.

Une peine de cinq ans de prison, dont trois avec sursis, a également été prononcée à l’égard d’une jeune femme de 27 ans. Elle s’était rendue en Syrie avec ses trois enfants pour rejoindre son mari. Revenue en France, elle est aujourd’hui en instance de divorce.

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