Sur ces douze prévenus, seul cinq seront réellement présent dans le boxe ce lundi. Car les autres seraient aujourd'hui en Syrie. Deux d'entre eux y auraient même trouvé la mort.
Le grand absent de ce procès, parmi les prévenus, se nomme Mustapha Mraoui, dit Abou Abdallah. Ex-imam de la mosquée de Villiers-sur-Marne, âgé de 30 ans, il est soupçonné d'avoir été le cerveau de cette filière jihadiste.
Mustapha Mraoui, connu pour ces prêches radicaux, est présenté par la justice comme le recruteur, le chef de cette filière. Il aurait rejoint lui-même les rangs de Daech.
Conditionnement mental au départ en Syrie
L'enquête a permis d'établir qu'en 2013, Mraoui réunissait quotidiennement à la mosquée de Villiers un groupe de jeunes hommes. Au programme : enseignement religieux teinté de radicalisme et aussi entraînement aux sports de combat.
Les témoignages ont aussi révélé que cet imam conditionnait mentalement ses recrues, afin qu'ils se coupent de leur famille, les menaçant de représailles s'ils renonçaient à se rendre en Syrie.
Pendant une semaine, la justice va donc tenter de déterminer les rôles endossés par chacun des prévenus et s'attacher aussi à établir des liens entre les membres de cette filière et d'autres jihadistes français actifs en Syrie.