« C'est une nouvelle très importante, une très bonne nouvelle pour les chantiers de Saint-Nazaire » qui étaient « au bord de la faillite » en 2012, a déclaré le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll. Les raisons de cet optimisme : les quatre chantiers représentent un plan de charge jusqu’en 2026 et 3500 emplois pour un total de 37 millions d’heures de travail.
Depuis 2003, 12 navires destinés à MSC ont été livrés ou commandés à STX. Le croisiériste en a actuellement quatre en cours de construction, dont les livraisons sont prévues entre 2017 et 2020.
Les quatre géants des mers supplémentaires seront longs de 335 mètres et larges de 47 mètres, et proposeront plus de 2 750 cabines passagers. Ils seront également équipés pour fonctionner en gaz naturel liquéfié (GNL).
Une promesse de campagne
François Hollande l’avait promis en 2012 lors de la campagne présidentielle : il sauvera les chantiers de l’Atlantique. Depuis quelques années, le constructeur naval avaient connu un fort creux de charge, entraînant chômage partiel pour les salariés et des difficultés majeures pour les sous-traitants.
Aujourd'hui, le pari du président français semble tenu. Le carnet des commandes ne désemplit pas. STX France a engrangé les commandes, au point que le constructeur a indiqué début mars qu'il envisageait de sous-traiter une partie de sa production ailleurs en Europe.
« Tasser son carnet de commandes »
Le 3 mars, lors de la confirmation d'une commande pour deux précédents navires de MSC, le directeur général de STX France, Laurent Castaing, avait indiqué que l'entreprise avait dû « tasser son carnet de commandes, ce qui fait qu'on va commencer à avoir des périodes où on est au-dessus de notre capacité de production (...) qui est déjà limitée par la taille des ateliers ».
De leurs côtés, les syndicats tirent la sonnette d’alarme. « Aujourd'hui sur le site, il y a 890 ouvriers en CDI, et ce n'est évidemment pas suffisant. Avec un tel carnet de commandes jusqu'en 2026, il n'est plus possible de continuer cette politique de précarisation de l'emploi », a déclaré Sébastien Benoît, représentant de la CGT.
(Avec AFP)