Au milieu de la place, ils sont plusieurs dizaines assis en tailleur sur le bitume. Les membres de « Nuit debout » préparent calmement les manifestations étudiantes de ce mardi 5 avril. Les mains se lèvent pour voter les futures actions. Ici, tout le monde peut s’exprimer.
« Si les gens veulent parler, ils parlent, et si le matin ils veulent parler comme on le fait là, on parle, explique Camille, l’une des manifestantes. Et si on est nombreux, personne ne va nous l'interdire. D'ailleurs on ne comprend même pas pourquoi on nous l'interdirait. »
Pour récupérer des forces, les manifestants font relâche en ce début de semaine. Mais ils continueront à se réunir tous les jours en assemblée générale. Leur présence sur la place va volontairement être réduite: « On a plutôt décidé de se centrer dans la semaine à venir sur un temps de présence effectif de 17h à minuit tous les soirs pour continuer de partager, explique Raphael. Après on rentre chez nous, on recharge les batteries et on revient ».
Après cinq jours d'occupation, les opposants à la loi travail n'entendent pas relâcher la pression et espèrent faire céder le gouvernement sur le texte.