Pendant plusieurs années, Abdul Razik a été employé comme interprète de l'armée française en Afghanistan. Lui a de la chance, il est arrivé en France samedi dernier. Il raconte le quotidien des autres traducteurs restés là-bas : « Il y a des menaces de décapitation, de mort. Nous recevions des tracts en Afghanistan où il était écrit que les interprètes sont tous des espions, des traîtres et des infidèles pour leur pays. Quiconque les tue va au paradis ».
Un collectif d'avocat français a donc décidé de prendre les choses en main. En effet, la France ne délivre ses visas qu’au compte-goutte et parfois même refuse la demande.
« Lorsqu’ils se présentent à l’ambassade, on leur remet ce papier, qui est une décision de refus et qui n’est absolument pas motivée », explique l'avocate Coralie Camus. Désormais, chaque refus fera l'objet d'une suite judiciaire, affirme Françoise Garde, elle aussi avocate.
Le collectif estime que l'Etat ne remplit pas son rôle de protection fonctionnelle qu'il se doit d'apporter à tous ses agents.