La cellule de renseignement du ministère des Finances, Tracfin, soupçonne Olivier Fric d'avoir eu « une information dont n'ont pas bénéficié les autres acteurs du marché boursier ».
Ce qui étonne les enquêteurs, c'est l'achat de titres d'Uramin par une société suisse, dont Olivier Fric est l'un des ayants droit, quelques jours seulement avant l'OPA d'Areva sur Uramin le 15 juin 2007. Et à l'époque c'est l'épouse d'Olivier Fric, Anne Lauvergeon qui dirige Areva.
Cinq jours après cette annonce officielle, la société suisse revend ses titres et dégage un bénéfice net de près de 300 000 euros. Y'a-t-il eu délit d'initié ?
Tracfin soupçonne également une « volonté de masquer l'opération », car a aucun moment Olivier Fric n'est mentionné comme étant le gérant de la société alors qu'il est l'ayant-droit des comptes bancaires. Y'a-t-il eu blanchiment ?
Questionnée sur le sujet, Anne Lauvergeon assure que « les règles de confidentialité chez Areva sont très strictes » et que « les liens du mariage ne prévoient pas le partage de secrets qui ne vous appartiennent pas » .
► Lire aussi : Nucléaire: Areva aurait menti à l’Etat sur la valeur d’UraMin