Toute la matinée, les parlementaires ont examiné minutieusement tous les étages de la salle de spectacle, pour visualiser et se rendre compte. Et notamment le cagibi où 18 personnes se sont enfermées pendant des heures.
Vers 9h30 ce matin, une minute de silence a été observée avant que les députés et sénateurs ne pénétrent dans la salle et avant le début des questions aux forces d’intervention et de secours, elles aussi présentes ce 17 mars. Parmi elles, Christophe Moly, le patron de la Brigade de Recherche et d’Intervention, la BRI. Le député Alain Marsaud, qui a aussi été chef de la lutte anti-terroriste, une fois passée l’émotion, déclare avoir discuté « avec des héros ce matin». Puis viendra le temps de la concertation entre parlementaires, pour, peut-être, proposer des améliorations quant à l’intervention des secours et des policiers. C'est en tous cas le souhait de cette commission d'enquête.
Seule ombre au tableau cependant de cette visite à huis clos : les familles des victimes perplexes sur l'utilité d'une telle démarche. Une mère, qui a perdu son fils au Bataclan, est venue parler ce matin aux journalistes présents sur place, se désolant de ce qu’elle a qualifié de « voyeurisme » de la part de ces parlementaires et craignant même que cela ne trouble l’enquête judiciaire.
Le rapporteur de la commission, Sébastien Pietrasanta, a lui souligné la nécessité de cette visite pour que toute la lumière soit faite.
La salle de spectacle, toujours en travaux, sera entièrement refaite avant sa réouverture.