La création de cette commission d'enquête sur la lutte antiterroriste en France depuis l'attaque de Charlie Hebdo était réclamée à cor et à cri par les députés Les Républicains. Ces derniers ont donc obtenu gain de cause, comme s’en félicite le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti.
« Il est important, il est même indispensable, que nous fassions toute la lumière sur ce qui s’est passé. Nous ne le faisons pas dans un esprit polémique, nous le faisons dans un esprit constructif pour tirer les enseignements de ce qui a failli, de ce qui n’a pas fonctionné, pour que nous soyons mieux armés contre la menace terroriste. C’est l’objectif des Républicains », défend-il.
Un député de droite à la tête de la commission
A gauche, si certains craignent que cette commission cible surtout l’action du gouvernement, d’autres au contraire veulent y voir un moyen de pointer du doigt les problèmes et de mieux combattre à l’avenir le terrorisme.
« Il faut que nos services de renseignement s’adaptent à cette nouvelle menace. Donc, il est normal que l’opposition, la majorité, aient envie de travailler dans cette commission d’enquête pour qu’on perçoive nos forces et nos faiblesses et qu’on s’adapte par rapport à nos faiblesses, parce qu’il y aura certainement eu des faiblesses face à ce nouveau type de terrorisme », concède le député socialiste Philippe Doucet.
Un élu de droite devrait présider cette commission d’enquête. Le nom de Georges Fenech revient ainsi avec insistance. Les travaux de cet organe n’excèderont pas six mois.