Projet de loi travail: face à la mobilisation, le gouvernement fait profil bas

Après la première journée de mobilisation contre la loi El Khomri, décrite comme un tour de chauffe par les syndicats, le gouvernement fait profil bas. Le Premier ministre continue les discussions avec les partenaires sociaux et les parlementaires avec un objectif fixé par François Hollande : être à l'écoute et répondre aux inquiétudes. Le président veut trouver une sortie de crise.

Une gauche divisée, des syndicats en colère, des jeunes dans la rue, tous sont unis contre la loi El Khomri. Cette contestation inédite depuis le début du quinquennat de François Hollande n'annonce rien de bon pour le chef de l’Etat à treize mois de l'échéance présidentielle.

Même si l'ampleur des premières manifestations du 9 mars est restée limitée, d'autres mouvements vont suivre et l'exécutif va devoir en tenir compte. Cette situation délicate où les forces de gauche s'opposent au gouvernement socialiste fait les affaires de la droite.

Nicolas Sarkozy a décrit avec ironie une ambiance de « fin de règne » et s'est réjoui de l'impasse dans laquelle se trouve François Hollande en déclarant : « Tous les gens qui descendent dans la rue sont ses électeurs déçus. Mettons-nous à leur place. Il leur a promis une politique, il a fait le contraire ».

Le chef de l'Etat a bien compris le danger et a appelé au dialogue et à l'écoute, tout en réaffirmant la nécessité de la réforme. Un message aux opposants du texte pour montrer que la porte de la négociation n'est pas fermée, mais aussi pour le Premier ministre: il faut trouver une sortie de crise. Dans l'intervalle, le chef de l'Etat va continuer la pédagogie lui-même. Il sera ce jeudi 10 mars dans une usine, en Seine-et-Marne, pour parler de l'emploi.

 

Partager :