Les syndicats dénoncent le caractère régressif de ce projet de loi sur le travail qui donnerait la part belle aux patrons au détriment des droits des salariés.
Pour la CFDT, à l'initiative du report du texte, ce temps de concertation servira au rééquilibrage de ce projet de loi. « Nous allons maintenant nous battre dans la concertation pour obtenir un rééquilibrage du texte », a réagi le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger. Le syndicat demande toutefois de « revoir le cadre des licenciements économiques » et le retrait du plafonnement des indemnités prud'homales.
La CFE-CGC veut donner sa chance à cette nouvelle discussion. « Nous allons laisser toute sa chance à cette nouvelle séquence de concertation. Si, entre maintenant et le passage au Conseil des ministres, on a des signaux du gouvernement sur une évolution, notamment du licenciement économique, le fractionnement du repos quotidien, le forfait-jour [...] et la médecine du travail, alors nous en tiendrons compte. Si le projet devait rester en l'état, la CFE-CGC n'exclut aucun type d'actions », a expliqué Carole Couvert, présidente de la CFE-CGC.
D'autres centrales sont beaucoup plus méfiantes. Pour Solidaires, le gouvernement ne veut bouger le texte qu'à la marge. Pour ce syndicat, le mot d'ordre reste la mobilisation.
Idem pour la CGT qui propose d'emblée l'ouverture d'une nouvelle négociation pour élaborer un code du travail plus protecteur. « La CGT propose aux salariés, la semaine du 7 au 11 mars, des initiatives multiples dans les entreprises et le 9 mars de participer aux rassemblements et manifestations unitaires en construction. Fin mars, elle appelle avec d'autres organisations syndicales et organisations de jeunesse, les salariés à une journée de mobilisation convergente » pour le retrait du texte, peut-on lire dans son communiqué.