Près de 200 chauffeurs de taxis étaient réunis porte Maillot à Paris, ce mercredi 27 janvier au matin, où ils ont passé la nuit dans leurs véhicules. Ils espèrent mobiliser 10 000 personnes d'ici ce soir. En fin de matinée, on dénombrait « 780 taxis mobilisés » à la porte Maillot, à Bercy et sur les aéroports, a précisé à l'AFP la préfecture de police, précisant qu'aucun incident n'était pour le moment à déplorer.
Après avoir appelé les automobilistes à « contourner largement » ces secteurs et de tenter d'éviter d'utiliser leurs véhicules pour se rendre dans les aéroports d'Orly et de Roissy, Bison Futé a précisé que le trafic était « très calme » dans l'agglomération parisienne. A 11h30, le trafic était toujours très fluide avec 30 km de bouchons cumulés sur le réseau francilien, contre 50 km de coutume.
En région, 600 chauffeurs de taxis sont attendus à Marseille, mobilisation également à Toulouse ce matin près de l'aéroport de Blagnac.
La journée de mardi a été marquée par plusieurs incidents. La police a aussi procédé à 24 interpellations en Ile-de-France.
Contrôles renforcés
Et la nomination d'un médiateur n'a pas calmé les esprits. Les délégations de taxis reçues hier à Matignon réclament des compensations financières en raison d'une baisse d'activité et de la chute des prix des licences, dues selon eux à la concurrence des véhicules de tourisme. Le Premier ministre Manuel Valls a promis de son côté des contrôles renforcés des VTC.
Le secteur est encadré depuis octobre 2014 par la « loi Thévenoud », mais plusieurs volets de cette loi ont été annulés par la justice. Manuel Valls a donné trois mois au médiateur pour formuler des propositions concrètes