Depuis 2010, les cinq millions et demi de fonctionnaires n'ont pas vu leur salaire réévaluer. Six ans que le point d'indice qui sert à calculer leur salaire de base est gelé. Selon les syndicats, ils auraient perdu 8% de pouvoir d'achat.
Malgré leurs nombreuses revendications, rien ne bouge et ce ne sont pas les déclarations de leur ministre, Marylise Lebranchu, ce matin sur France 2 qui vont les apaiser.
« Il n’y aura pas une grosse augmentation du point d’indice parce que nous sommes encore en situation difficile, a justifié cette dernière. Il y a encore une situation de chômage qui nous a conduits naturellement à prendre des mesures supplémentaires - et le président de la République les a annoncées il y a peu de temps. Une situation en termes de sécurité - police, justice, armée - qui fait que nous avons été obligés de créer des postes. Du coup la marge de manœuvre sera très faible. »
Augmentation « symbolique »
« Moi j’ai simplement dit, a poursuivi la ministre, que je souhaiterais - mais je le dis au conditionnel - une augmentation symbolique. Pourquoi ? Parce que le fait qu’il y ait eu zéro augmentation à la proportionnelle, c’est-à-dire pour l’ensemble de nos fonctionnaires depuis 2010, c’est vrai que c’est un peu long. Mais il faut regarder les chiffres de la croissance et les recettes de l’Etat. »
Si hausse il y a, elle sera plus symbolique que significative. Toutefois, la ministre affirme qu'il y aura une négociation à la fin du mois de février, le Premier ministre s'y est engagé.