Il n’y a toujours pas de fumée blanche pour le dossier « déchéance ». La formule miracle, capable de rassembler et la droite et la gauche, semble introuvable et François Hollande, de retour d’Inde au milieu de la nuit, a rendez-vous ce mercredi matin avec son Premier ministre pour un dernier calage.
Déchéance pour tous, apatridie, déchéance civique, la classe politique française s'est livrée depuis deux mois à un véritable concours Lépine. Et le sujet « déchéance » est devenu ce vieux chewing-gum collé aux chaussures présidentielles.
En reprenant une proposition de la droite et de l'extrême droite, au nom de l'unité nationale, et avec quelques arrière-pensées politiques, François Hollande a réussi à fracturer son camp. Comme le dit un ancien ministre de droite : « Si j’étais de gauche, j’aurais honte du président ».
Le capital confiance de François Hollande, en forte hausse après les attentats, a été dilapidé en quelques semaines, comme si, pour les Français, le chef de guerre avait, de nouveau laissé place à l’indécis en chef.
A l’Elysée, on fait mine de se moquer de la rechute dans les sondages. « La seule chose qui compte, dit-on, c’est l’adoption de la révision constitutionnelle ». Mais pour l’heure, c’est loin d’être acquis. Le feuilleton « déchéance » a peut-être encore de beaux jours devant lui.