Etat d'urgence oblige, les hommages rendus aux victimes des attentats se sont faits sous haute surveillance. Partout où une plaque était dévoilée, une gerbe de fleurs déposée, des centaines de policiers retenaient le public derrière des barrières, loin du président de la République, toujours en première ligne, suivi de près par les politiques et les familles de victimes. Les moments de recueillement se sont faits en silence, dans la sobriété.
Aucun discours officiel, si ce n'est celui du Premier ministre Manuel Valls devant l'Hyper Cacher, venu rappeler que l'antisémitisme n'a pas sa place en France. Mais des Marseillaises entonnées par les chœurs de l'armée, des bougies allumées de façon très chorégraphiée, des minutes de silence scrupuleusement respectées. Bref, des hommages tout en retenue, qui ont suscité quelques frustrations et polémiques parmi les Français.
Certains ont déploré le manque de spontanéité, d'autres ont crié à la récupération politique, un an après la grande marche populaire du 11-Janvier, qui avait attiré des millions de Français dans les rues. Il y a eu près de 150 victimes de terrorisme en 2015 en France, et d'une certaine manière cette semaine de commémorations très supervisée est venue rappeler que rien n'est plus vraiment comme avant.