Depuis l'arrivée de l'opérateur à bas prix Free sur le marché en 2012, Bouygues Telecom passait pour la victime potentielle de l'exacerbation de la concurrence dans le secteur du mobile.
En juin, Bouygues avait repoussé l'offre de reprise présentée par Numéricable-SFR. Le groupe dirigé par Martin Bouygues a choisi de se fiancer plutôt à Orange. Le rapprochement en cours de négociation valoriserait Bouygues Telecom à dix milliards d'euros dont huit seraient convertis en participation de 15% au capital d'Orange. Dans cette configuration, l'Etat qui détient 23% de l'opérateur historique passerait à 19% du capital, mais resterait toujours premier actionnaire.
Le gouvernement français a déjà fait savoir qu'il n'était pas opposé à une réduction du nombre d'opérateurs. Mais passer l'examen du respect de la concurrence à Bruxelles sera plus difficile. Orange devra probablement céder des actifs, car ce rapprochement renforce sa position de leader sur le marché.
Free notamment serait intéressé par le réseau 4G de Bouygues afin de cesser de dépendre de l'utilisation du réseau de son concurrent Orange.