La nouvelle était attendue depuis 2007. Neuf ans plus tard, c’est une réforme sur les droits de plantation de vigne qui risque de chambouler la carte des vignobles français. A partir de 2016, il est désormais autorisé de planter de nouvelles vignes dans tout l’Hexagone. La plantation de nouvelles vignes restera toutefois très réglementée par une demande d’agrément auprès de l’organisme national FranceAgriMer. La progression des vignes est fixée, chaque année, à 1% des surfaces existantes, soit potentiellement 8 057 hectares pour l’année 2016.
Les VSIG : vins sans indication géographique
Autre nouveauté, la nouvelle réglementation en vigueur va permettre la commercialisation de vins produits en dehors des grandes régions viticoles françaises. Des bouteilles qui porteront la mention « vin de France ». Ces Vins Sans Indication Géographique (VSIG), pourront théoriquement provenir de régions jusqu’alors peu productrices (sans AOC-Appellation d’Origine Contrôlée ni IGP-Indication Géographique Protégée). Mais le coût colossal d’implantation d’une nouvelle vigne pourrait en freiner quelques-uns.
Les appellations resteront inchangées
La nouvelle réglementation ne change rien au système d’appellation, vieux de plus d’un siècle. La réglementation des appellations et leurs cahiers des charges resteront inchangés. Avec plus de 300 AOC (Appellation d’Origine Contrôlée) et AOP (Appellation d’Origine Protégée), parmi les prestigieux : Champagne, Médoc ou Château-neuf-du-Pape, la France se place parmi les plus grands producteurs de vins au monde derrière l’Italie.
Inquiétudes des viticulteurs
La mesure est à l’origine d’inquiétudes pour certains viticulteurs qui craignent que la qualité des vins français ne soit plus au rendez-vous et que la France produise des vins taillés sur mesure pour les exportations. Les autres y voient un terrain de jeu pour de nouvelles créations et un souffle d’air dans un secteur strictement encadré. Cette nouvelle réglementation pourra rééquilibrer la superficie des vignobles français qui était en baisse ( de 2000 à 2012, il aurait régressé de 14%, selon FranceAgriMer ) et encourager des exportations en bernes en 2014 selon la Fédération des Exportateurs de Vins et Spiritueux de France.