Avec AFP
Deux jeunes hommes d’une vingtaine d’années ont été interpellés à Ajaccio pour être interrogés sur des événements qui se sont produits le 24 décembre, précédant l'agression de deux pompiers et d'un policier. L’un d’eux s’est rendu, de lui-même, au commissariat de police.
Originaires d’Ajaccio, ces deux hommes sont « connus pour des actes de délinquance », a indiqué Eric Bouillard, soulignant qu’il ne s’agit « pas d'actes de délinquance d'une très grande gravité ». Le procureur de la République d’Ajaccio a précisé : « leur implication dans l'agression des pompiers fait encore l'objet d'investigations ».
Depuis l'attaque de ces trois fonctionnaires, des manifestants ont défilé en signe de protestation dans un quartier d'Ajaccio, scandant « on est chez nous » et « Arabes dehors ». Ce même jour, une salle de prière et un restaurant kebab ont été vandalisés.
Manifestations
En réaction, quelque 300 manifestants se sont massés, dimanche 27 décembre, dans le quartier où se sont produits les faits. Le préfet de Corse, Christophe Mirmand, a pourtant émis un arrêté préfectoral y interdisant toute manifestation pour éviter tous débordements au lendemain des violences qui ont secoué l’île.
« Il faut que ces comportements cessent, ils altèrent l'image de la Corse », a ajouté le préfet, pointant « des propos choquants et inacceptables qui sont susceptibles de tomber sous le coup d'incrimination d'incitation à la haine à la xénophobie ».
Deux enquêtes sont en cours sur les incidents qui ont agité Ajaccio : l'une vise les dérapages racistes lors des manifestations et notamment les dégradations d'une salle de prière musulmane. L'autre, les violences de la nuit de Noël au cours de laquelle deux pompiers et un policier ont été blessés.